Dans le socle (du rez-de-chaussée au troisième étage), abritant des entrepôts et des archives, la façade en béton coulé sur place est placée devant le bâtiment comme une deuxième enveloppe. La façade en béton armé sans joints se déforme horizontalement et verticalement du fait du retrait et des variations de température. Les mouvements différentiels complexes entre les différentes parties du bâtiment entraînent un découplage presque total entre la façade et le gros œuvre par le biais d’appuis à glissement et de points fixes individuels aux emplacements statiquement possibles.

D’un point de vue statique, c’est la transition entre la grille et l’enveloppe extérieure du socle qui est particulièrement délicate. Les entretoises obliques transmettent le poids de la grille au socle. Des composants horizontaux en compression et en traction apparaissent au niveau du pied et de la tête des entretoises. Simultanément, le pied et la tête des entretoises doivent être appuyés de façon à pouvoir se déplacer horizontalement, verticalement et également en partie en dehors du plan. Située au-dessus des entretoises, la plaque des balcons forme, avec la balustrade, un anneau autour du bâtiment, lequel dévie les forces de telle sorte que seules des forces de compression sont transmises aux dalles du gros œuvre sur tous les points d’appui horizontaux à cette hauteur. C’est uniquement de cette manière qu’une construction en béton apparent sans joints est possible ici.